Deux ans !

Et pour tant c'est comme si c'était hier... cette phrase si banal, tellement prononcée par tellement d'entre nous , reflète bien la réalité : 2 ans, mon petit dernier a 2 ans aujourd'hui, et je ne peux pas m'empêcher de flipper de plus en plus, de que ce temps si vite passé,envolé pour l'horloge , pour sa croissance , pour la vie.

Tu as Deux ans mon fis, toi qu'on a failli te prénommer :  Fraxiparine en honneur de toutes ses  auto-injections sur mon ventre salvatrices, pendant ton attente , toi qu'aurait pas venue si  un des trois précédents  gigoteurs,petits farceurs ,  serait restes , toi qui serait pas là si ton papa m'aurait confirmé pour nous lancer dans un projet d'adoption , toi ma deuxième ouverture de ventre en réveil cette fois, toi a qui j'ai écris des mots dans un  cahier tout neuf, pour te demander de te pointer a ta guise et qu'on vienne pas te chercher a la force des mains  au fond de mes entrailles, toi qu'on a coupé le front d'un coup de  scalpel , parce que il fallait faire vite, la chute de tension, le malaise me fessant plonger dans un somme, je voyais des étoiles , l'anesthésiste a dit: faites vite a l'obstétricienne, je voyais des étoiles et puis j'ai vu tes yeux , fugace , tu es passé près de mon visage entouré d'une couverture rose avec un logo en grandes lettres imprimée, et mes bras ont manqué de toi , il a fallut attendre, qu'on referme, qu'on vérifie, qu'on m'installe, les doses anesthésiantes qu'on m'avait administré me donnaient un air bouffie et endolorie, outrageusement  anti-glamour, avantageusement réel , véritablement mère .

Ta carrosse hospitalière est avancé de mon côté gauche , ton papa me caressa une partie de mon visage, peigna mes cheveux un peu gras et collées des ses doigts, des ses mains que j'aime tant, des gestes d'amour  , je suis heureuse qu'il soit là,  enfin, lui qui j'ai perdu dans la mâtiné, le laissant planté dans ma chambre, pendant qu'on me glissa dans une chaise roulante pour m'amener a toi, lui qu'on a abandonnée dans une salle d'attente insipide et aseptisée, lui  qui m'a confié  pendant qu'on regardait notre merveille entaille au front , endormi derrière une barrière transparente , qu'avait chialé de ne pas être là, qu'avait senti une colère noir se sentant si seul  en ce moment, -personne est venue me dire ou tu étais, qu'es que ce passait, le temps m'a semblé si long! impuissance du père qu'on met a côté, du coup il a compris mon ressentie lors la naissance de notre deuxième, ma première ouverture de ventre, parce que siège, parce que pas assez de place...l'anesthésiste avait décidé de faire une général et pas péridurale trop léger pour moi, et elle n'avait pas pris le risque de faire un rachianesthésie  comme pour toi , que même si par deux fois il a du se prendre et combien j'ai douillé, allongée de côté, soutenue par une infirmière, cul en l'air , tremblotante de froid et peur , j'ai béni dix mille fois parce que je pu t'entrevoir , même dans les bras d'un autre qui vite t'amena, un moment qui veut bien des bobos, et que je n'ai pas eu  pour mon deuxième enfant . 

Il a senti cet petit vide , ce regard qu'on pose sur le bébé apporté devant soi et qu'on annoncé : voila votre fis! ça ou une saucisse en ce moment aurait fait le même effet sur moi, , il aurai fallu tellement des moments complices avec mon deuxième bébé pour s'apprivoiser ensemble, pour s'accepter, pour s'aimer comme on le fait aujourd'hui, juste pour un choix d' anesthésie, que par fois je suis encore triste de ne pas avoir commencé mon bout de vie avec ton frère de la même façon, mais chacun de vous est diffèrent, ainsi que l'histoire de votre sœur, avec chacun j'aurais vécue des moments magiques, et pénibles, intenses et si différents , mais pas moins importants.

Voila que tu pleures, que je te touche, par une ouverture de main, c'est long il a fallu attendre plus de 5 heures en salle de réveil, avant que on nous monte en chambre et je puisse en fin te cajoler, te nourrir, te sentir... ton grand frère, ta grande sœur, ton papa ... une profusion des bras pour te tenir, une multitude des bouches pour t'embrasser, mais que je suis bête, mon fis, je t'ai déjà sans doute raconté tout cela,voila que je radote, autant que chaque fois que je te dis que je t'aime ( promis pour ses trois ans, je ferais moins gna gna version chamalow)

2 añitos tesoro! ...Te deseo una feliz vida mi amor